La biodynamie, des principes simples
Appliquer les préceptes de l’agriculture biologique à mes vignes était pour moi une évidence. Déjà, enfant, j’étais le rédacteur en chef du journal du club des jeunes amis de la nature de mon village…
En 2002, le domaine a reçu la certification bio. Puis, après quelques années, j’ai décidé d’aller plus loin en passant le domaine en biodynamie (certifié en 2011). Un système de production agricole dont Rudolf Steiner posa les bases en 1924.
C’est pour moi une façon d’être et une philosophie plutôt que des contraintes. Une autre façon de se comporter et d’appréhender les choses.
En particulier, il s’agit de considérer que tout ce qui est animal ou végétal est une entité vivante, pas une chose. L’homme n’est pas au-dessus de tout. La biodynamie permet d’ouvrir les yeux et invite à regarder ce qui se passe autour de soi.
On ne s’attaque pas aux maladies de la vigne. Mais on part du principe que si la plante se sent mieux, elle est moins malade. Et cela fonctionne : nous avons constaté que les vignes produisent plutôt plus aujourd’hui qu’avant, alors que cela fait une vingtaine d’années que nos vignes ne sont plus nourries du tout.
Des préparations naturelles
Concrètement, nous suivons quelques principes simples. Nous tenons compte du calendrier lunaire, qui détermine les jours où l’on travaille le sol et les vignes. Un peu comme le faisaient nos grands-parents dans leurs jardins.
Et nous appliquons deux préparations naturelles sur la vigne.
Le compost de bouse : des cornes de vache remplies de bouse passent l’automne et l’hiver enterrées, transformant la bouse en compost. Cette préparation est ensuite dynamisée avant d’être pulvérisée dans le vignoble.
La silice : de la silice est mélangée en dose homéopathique dans de l’eau qui est dynamisée, c’est-à-dire qu’on la brasse vigoureusement dans un sens puis dans l’autre pour créer un vortex. L’eau est ensuite filtrée et on la pulvérise sur la vigne.